Sanrever

4ème partie

La pause gourmande

4ème partie

 

 

2 février 2005

Maison des Roberts

 

Deux semaines s’étaient écoulées. Mattie vivait toujours chez Mac et n’avait pas revu Harm depuis. Elles parlaient beaucoup et une vraie complicité s’était développée entre elles deux. Mattie s’était rendue chez Sturgis pour faire le point sur leur défi et tout deux étaient de plus en plus accablés devant le comportement de Harm et Mac. Il fallait vraiment les pousser l’un vers l’autre et le temps était compté. Aujourd’hui ils étaient tous invités chez les Roberts pour fêter la chandeleur. Mattie avait fait part de son plan à Sturgis et il n’y avait pas une minute à perdre. Harm, comme à son habitude, arriva le dernier sa triple cruche (dixit Mattie) suspendue à son bras. L’atmosphère de la petite fête se refroidit considérablement à leur entrée.

Lorsqu’il arriva Mac se trouvait dans la cuisine à faire des crêpes avec AJ, leurs rires résonnaient dans toute la maison.

 

_ Vas-y tante Mac, fais la sauter !

_ On va essayer, tu comptes avec moi.

_ Un, deux, trois….

 

Ils firent tous les deux « silence » et regardèrent la crêpe s’envoler, puis celle-ci entama sa descente et là commença la course pour la rattraper. Juste avant qu’elle n’atteigne le sol, Aj la rattrapa dans une assiette.

 

_ Je l’ai tata !

_ Oui, bravo ! On en fait une autre ?

_ Oh que oui !

_ Ok alors c’est partie !

 

Mac refit la même chose avec la crêpe suivante, elle la laissa cuire tranquillement et au moment de compter se tourna vers AJ.

 

_ Prêt ?

_ Oui ! Un, deux, trois.

 

Au même moment, Harm entra dans la cuisine avec, à son bras, son infirmière. Mac sursauta et la crêpe au lieu de monter à la verticale partit en diagonale en direction de la porte. Harm n’eut pas le temps de réagir tant et si bien qu’il se ramassa la crêpe brulante en pleine figure.

 

_ Aieeeeeeeeee !

_ Au mon dieu ! Chéri ça va ?

_ Non pas du tout ! De la glace, ça brûle.

 

Mais personne ne bougea, Harriet, Mac et AJ étaient bien trop occupés à rire de la situation et Mattie avait juste eu le temps de prendre une photo, avant de prendre un  fou rire.

 

_ Non mais vous allez arrêter de rire et m’aider à le soigner.

_ Vous êtes infirmière il me semble, vous vous débrouillerez très bien toute seule ! Moi j’ai des crêpes à faire avec mon filleul !

_ Mais vous ne voyez pas qu’il souffre !

_ Bien fait ! Ça lui fera les pieds !

_ Mattie ? C’est toi ?

_ Oui mon cher tuteur, tu te souviens de moi ! Pourtant ces deux dernières semaines on n’aurait pas cru !

_ Mattie, je suis…

_ Tu es désolé c’est ça ! Désolé de quoi ? De faire l’imbécile ? En tout cas, moi je suis bien chez Mac, je n’ai plus l’impression de vivre avec un fantôme !

_ Mattie arrête !

_ Mac, tu ne vas pas encore le défendre !

_ Ouah mon vieux qu’est ce que tu as ?

_ Ah Sturgis, sors moi des griffes de ces femmes !

_ Ok viens par ici ! Passez-moi la glace, je m’occupe de lui.

 

Abby resta seule dans la cuisine avec les autres, toujours écroulés de rire. L’ambiance de la journée se détendit un peu, mais Harm comprit que Mattie était plus que fâchée contre lui et il allait falloir qu’il en discute sérieusement avec Mac.

 

 

Sturgis avait emmené Harm dans la salle de bain et lui avait appliqué une compresse froide sur le visage. Sturgis regardait son ami tout en réfléchissant .Il fallait absolument qu’il arrive à ce que Mac et Harm se retrouvent seuls, mais comment ?

Mattie de son côté, était elle aussi déterminée à remplir sa mission, mais comment faire pour tenir Abby à l’écart. Soudain elle eut une idée.

 

_ Abby ! Nous sommes parties sur de mauvaises bases toutes les deux, si on allait dans le salon pour discuter un peu.

_ Euh… Oui pourquoi pas.

 

Mattie sortit donc de la cuisine suivie d’Abby. Maintenant, c’est à Sturgis de jouer. Pensa-t-elle. Ce dernier s’était creusé les méninges et avait trouvé la solution. Il prétexta d’aller chercher de la glace dans la cuisine et laissa Harm, seul un moment.

 

_ AJ ! Alors tante Mac fait de bonnes crêpes ?

_ Ben, pas vraiment ! Elles sont un peu brûlées.

_ Ah oui ! Et tu crois que tonton Sturgis peut faire mieux ?

 

Aj, qui s’était mis debout sur un tabouret à côté de Mac, esquissa une grimace en mordant dans sa crêpe qui valait toutes les réponses du monde.

 

_ Ok, je rends mon tablier, débrouillez-vous entre hommes !

_ Tu n’es pas fâchée tante Mac ?

_ Bien sûr que non mon ange.

_ Ah Mac, j’avais oublié. Pouvez-vous apporter cette poche de glace à Harm.

_ Euh… Oui bien sûr. Après tout, c’est un peu de ma faute s’il est dans cet état.

 

Mac saisit une poche de glace puis prit la direction de la salle de bain. Elle entra sans frapper et lâcha la poche de glace lorsqu’elle découvrit Harm, en simple boxer devant elle.  Le  bruit de la glace s’écrasant sur le sol fit se retourner Harm. Par réflexe, il mit ses mains devant son intimité, bien que celle-ci fût encore cachée sous le morceau de tissus.

 

_ Euh… Sturgis m’a demandé de vous apporter de la glace.

_ Merci Mac !

_ Je… je vais vous laisser.

_ Non ! Restez, je voulais justement vous parler.

_ Euh… Vous pouvez enfiler quelque chose avant alors !!!

_ Pourquoi, seriez-vous troublée, Marin’s ?

_ Harm ne jouez pas à ça avec moi.

_ Ben en fait, j’ai trop chaud, ça doit venir de la crêpe brulante que j’ai reçue en pleine figure.

_ Oh mon dieu, voilà la glace, je suis désolée. Attendez, je vais vous aider.

 

Mac s’approcha de lui et déposa la glace sur son visage  et Harm poussa un soupir de soulagement. Sans qu’ils ne s’en rendent vraiment compte, Harm s’était assis sur le rebord de la baignoire et Mac se trouvait sur ses genoux. Malgré la glace qu’il avait sur la tête, il avait de plus en plus chaud et le fait de se trouver tout près de sa partenaire n’y était pas pour rien. Harm n’en pouvait plus, il fallait que pour une fois, il agisse, non pas parce que ses hormones le lui commandaient, bien que ces dernières étaient en ébullitions, mais parce qu’il ne voulait pas louper une nouvelle occasion de se rapprocher de sa partenaire. Il se releva, forçant ainsi Mac à faire de même. Il se dirigea vers la porte de la salle de bain pour la fermer à double tour. Mac le regardait ne comprenant pas très bien à quoi jouait son partenaire. Celui-ci se dirigea vers la baignoire et mit l’eau à couler. Mac était de plus en plus stupéfaite par le comportement de Harm

 

_ Mac, il faut vraiment qu’on parle et rien de tel qu’un bon bain pour se détendre.

 

Mac n’en revenait pas. Son partenaire, toujours si coincé, venait ouvertement de l’inviter à prendre un bain ensemble. Non elle devait rêver, ce n’était pas possible. Mais pendant qu’elle se faisait ces réflexions, Harm en avait profité pour retirer son boxer et se trouvait maintenant en tenue d’Adam, devant elle. Son visage virait tout doucement au cramoisi. Son partenaire était un homme sublime, plus que généreusement gâté par la nature. Sa masculinité était en érection totale devant elle, ce qui la fit déglutir difficilement. Harm voyant que Mac ne réagissait toujours pas, pénétra dans le bain moussant et s’y installa confortablement, le plus naturellement du monde.

 

_ Alors Marin’s, on a perdu sa langue.

_ Je…

_ Mac, rejoignez moi, en tout bien tout honneur. Et puis je vous ai déjà vu nue. _ Euh…

_ De toute façon, si vous voulez sortir, il faudra venir chercher la clé.

 

Un défi, ce prétentieux pilote venait de lui lancer un défi. Son sang de Devil Dog ne fit qu’un tour, elle se déshabilla et alla rejoindre Harm dans la baignoire.

 

Ils se trouvaient maintenant face à face depuis cinq minutes. Harm n’avait pas imaginé qu’elle le ferait et maintenant, il se retrouvait dans une position plus que délicate. Mac, voyant son partenaire plus que gêné, se décida à le prendre à son propre jeu. Elle se mit à genoux et s’avança lentement vers Harm. Elle s’arrêta lorsque son visage ne se trouva plus qu’à quelques millimètres du sien.

 

_ Alors pilote, on voulait me parler de quelque chose.

_ Euh… Mac… Comment va Mattie ?

_ Mattie ! Vous ne changerez jamais !

_ Qu’est ce que j’ai dit ?

_ Rien ! Elle est où la clé ?

_ Euh, entre mes jambes.

_ Très bien !

 

Avec audace, Mac plongea la tête sous l’eau et vint chercher la clé avec ses dents. Au passage, elle en profita pour frôler le membre érigé de son partenaire. Elle se releva d’un coup, sortit de la baignoire, se sécha en quatrième vitesse, se rhabilla et quitta de la salle de bain sans un regard, laissant derrière elle, un pilote éberlué.

Mac avait quitté la salle de bain précipitamment et était retournée dans la cuisine, espérant qu’il y aurait moins de monde que dans le salon. En effet, lorsqu’elle fut sur le pas de la porte elle constata avec soulagement, que seuls Sturgis, AJ et Harriet s’y trouvaient. Ils restèrent tous muets à son entrée, sauf le petit AJ.

 

_ Tata, pourquoi tu es toute mouillée ?

_ Tata est tombée dans la baignoire mon ange.

_ Mais alors, pourquoi tes vêtements ne sont pas mouillés aussi ?

_ Parce que !

 

Elle avait répondu un peu sèchement et AJ n’avait pas voulu s’aventurer à poser une nouvelle question de peur de s’attirer les foudres de sa tante. Sturgis et Harriet s’étaient regardés et se doutaient bien qu’il avait du se passer quelque chose dans la salle de bain. Sturgis voulut en savoir d’avantage mais sachant que Mac resterait muette, il décida d’aller questionner Harm.

 

_ Mac, vous prenez le relai, finalement AJ me trouve pire crêpier que vous.

_ Oui, j’aurais au moins quelque chose à faire pour me calmer.

 

Sturgis fit un clin d’œil à Harriet, lui faisant comprendre qu’il partait aux nouvelles. Pendant ce temps au salon, la pauvre Abby subissait un interrogatoire des plus poussé de la part de tout le monde, Mattie, ayant veillé à y mettre son grain de sel. Harm, quand à lui, était toujours dans son bain, réfléchissant à ce qui venait de se passer, la tête entre ses deux mains. C’est dans cette position que Sturgis le trouva, en entrant dans la pièce.

 

_ Eh ben mon vieux, tu fais peine à voir.

_ Je ne suis qu’un triple idiot ! Tu le sais ça Sturgis ????

_ Si tu le dis.

_ C’est fou comme ça m’aide, ce que tu dis. Je savais que je pouvais compter sur toi !

_ Qu’est ce que tu as encore fait, ou pas fait devrais-je dire ?

_ En fait, lorsque Mac est arrivée, je n’avais que mon boxer sur moi. J’ai vu qu’elle était troublée et j’ai voulu jouer au plus malin, comme d’habitude. J’ai fermé la porte à clé, fait couler le bain, me suis déshabillé et l’ai mise au défi de venir chercher la clé.

_ Tu as fait quoi ?

_ Ouai idiot ! Je sais, je ne suis qu’une triple buse.

_ Et alors elle a fait quoi ?

_ Elle s’est déshabillée et est venue me rejoindre.

_ Sans blague, de plus en plus intéressant et après.

_ Ben après, j’étais tétanisé, alors je lui ai demandé comment allait Mattie et ça l’a mise hors d’elle. Elle a plongé la tête sous l’eau, a saisi la clé avec ses dents et au passage à frôlé tu sais quoi avec ses mains, pour me provoquer.

_ Non ! Tu me fais marcher là !!

_ Si, puis elle est sortie de l’eau et est partie sans rien dire.

_ Alors là mon vieux, on ne peut pas faire pire. Elle s’était pratiquement offerte à toi et toi… rien, tu n’as rien fait.

_ Ouai bon ça va, ne m’enfonce pas en plus.

_ Ben là excuse moi, mais je ne sais pas comment tu as fait pour ne pas lui sauter dessus.

_ Moi non plus. Tu ne peux pas savoir comme j’ai envie d’elle.

_ Ouah ! C’est la première fois que tu l’admets. On est en gros progrès !

_ Sturgis, elle me rend dingue. Dis-moi ce que je dois faire ????

_ Déjà, commence par larguer ta copine !

_ Oui, tu as sans doute raison.

_ Ensuite, invite là à dîner pour la Saint Valentin.

_ La Saint Valentin ? Tu crois ?

_ Oui vieux, un peu de courage !

_ Ok je vais faire ça, je vais l’inviter et lui dire ce que je ressens.

_ Ah ben, j’aime mieux te voir comme ça.

_ Merci ! Merci pour tout, je te revaudrai ça mon pote !

 

Harm finit par sortir de son bain, mais la plupart des invités étaient déjà partis. Il n’eut pas de mal à rompre avec Abby, cette dernière n’ayant pas du tout apprécié son absence durant toute la soirée. Mais il n’en avait que faire, sa Valentine serait Sarah Mackenzie, ou Valentine il n’y aurait pas.

 

Appartement de Mac

21H00

 

Cela faisait maintenant vingt minutes qu’elles étaient rentrées et Mattie ne comprenait toujours pas le comportement de Mac. Elle n’avait pas décroché un mot durant tout le trajet et maintenant, c’était le deuxième verre qui se brisait avec fracas en tombant au sol, pendant qu’elle essuyait la vaisselle. Or, Mac était loin d’être à ce point maladroite. Pour Mattie, il ne faisait plus aucun doute que son tuteur n’était pas pour rien dans le comportement plus qu’étrange de Mac.

 

_ Bon ça suffit ! Vas-tu me dire enfin ce qui te met dans cet état ???

_ Mattie, tu es très gentille, mais je ne désire pas en parler.

_ Ok, je respecte, mais arrête de faire la vaisselle sinon c’est tout ton service qu’on va devoir racheter.

_ Mattie, écoute bien le conseil que je vais te donner !!! Ne tombe jamais amoureuse, les hommes sont tous des crétins qui ne savent pas ce qu’ils veulent.

_ Je te demande pardon ? Tu es amoureuse ? Mac tu en as trop dit, raconte !

 

Mais Mac n’eu pas le temps de dire quoi que ce soit que l’on sonna à la porte.

 

_ J’y vais, (pour elle-même) pourvu que ce soit Harm !

 

Mattie se dirigea avec espoir et anxiété en direction de la porte d’entrée. Elle ouvrit cette dernière d’un geste brusque et précis.

 

_ Surprise ! Ben tu n’es pas Mac ?

_ Euh…bonjour !

_ Sarah Mackenzie n’habite plus ici ?

_ Ben ça alors ! Chloé ! Qu’est ce que tu fais là ?

_ Chloé ?! Tu es Chloé, trop géniale, moi c’est Mattie ! Tu tombes à pic, j’essayais de savoir de qui Mac est amoureuse.

- Ouah tu es amoureuse, je veux tout savoir. Fit-elle en rigolant. J’ai bien ma petite idée mais je ne suis sûre de rien. Allez Mac !!!Dis-nous tout. Promis on sera muette comme des tombes. Croix de bois, croix de fer….

 

En disant cela, elle entra dans l’appartement avec ses deux énormes valises.

 

_ Tu déménages ?

_ Non, j’ai des vacances alors je voulais te faire la surprise !

_ Chouette et  tu restes combien de temps ?

_ Deux semaines, je pense.

_ Eh oh les miss !! Si je vous dérange, vous n’avez qu’à le dire !!!

_ Non pas du tout. Répondirent-elles en chœur.

_ Bon ben si c’est comme ça ! Soit ! Vous devrez partager la même chambre si ça ne vous dérange pas.

_ Ah ouai, pourquoi tu as un homme dans la tienne ?

_ Chloé !

 

Chloé et Mattie partirent déposer les bagages dans la chambre. Elles se connaissaient depuis quelques minutes et s’entendaient déjà à merveille. Mattie fit un résumé rapide de la situation à Chloé et lui parla du comportement étrange de Mac de ce soir.

 

_ Donc là elle m’a dit, ne tombe jamais amoureuse et tu es arrivée !

_ Oh en effet, il faut creuser cette histoire ! Il y a anguille sous roche si tu veux mon avis.

 

Elles regagnèrent le salon, bien décidées à faire cracher le morceau à Mac. Celle-ci avait pris le temps de se mettre en pyjama et était confortablement installée sur  le canapé, en train d’étudier un dossier. Mac, plongée dans sa lecture, ne les vit pas arriver. Elles s’installèrent de chaque côté de Mac, prêtes à lui faire subir un interrogatoire en règle.

 

_ Alors ?

 

Mac releva le nez de sa lecture et découvrit deux visages, emplis de malice en train de la fixer.

 

_ Il s’appelle comment ?

_ S’il te plait, dis-moi que c’est celui auquel nous pensons !!!

_ Mon dieu, venez moi en aide. J’en ai deux sur le dos, ce soir.

_ Qu’est ce qui s’est passé dans la salle de bain ?

_ Quelle salle de bain ?

_ Celle des Roberts, nous sommes allées manger des crêpes là bas, aujourd’hui et Mac a ébouillanté Harm avec un lancé de crêpe approximatif, dirons-nous. Mattie ne put s’empêcher de rire en se remémorant la scène.

_ Non, je ne vous crois pas !

_ Tiens regarde, j’ai la preuve en image. Répondit-elle en tendant la photo à Chloé.

_ Oh excellent, il a du avoir mal !

_ Je ne te le fais pas dire. Alors Mac !! Qu’est ce qui s’est passé pour que tu sois aussi sur les nerfs. Tu n’es quand même pas jalouse de la blonde.

_ La blonde ! Quelle blonde ?

_ La nouvelle conquête de mon cher tuteur !

_ Oh ! Alors tu es jalouse ?

_ Les filles, je vous adore mais ça ne dérange pas si on change de sujet ?

_ Non, pas avant que tu m’aies expliqué pourquoi je ne devais pas tomber amoureuse.

_ Eh Mac, non, on ne voulait pas te faire pleurer.

_ Mac, je sais que tu es amoureuse de lui. Tu ne me l’as jamais avoué texto mais tu n’as pas eu besoin de le dire. La dernière fois, quand je t’ai parlé de lui, tu as déjà fondu en larmes. Mais dis-moi ce qu’il a fait cette fois ci !

_ Il m’a repoussée !

_ Quoi !!!!!! (Firent-elles en chœur)

_ Comment ça ?

_ On était tous les deux dans la baignoire et au lieu de m’embrasser,…

_ Dans la baignoire ?

_ Tout nus ?

_ Oui ! Donc au lieu d’agir, il a parlé de toi !

_ Oui quoi ?

_ Vous étiez vraiment tout nus ?

_ Mais oui !

_ Ouah ! Et il n’a rien fait ?

_ Non ! Je te l’avais dit, il ne ressent rien pour moi !

_ Ben là, je ne sais pas quoi dire, je n’en reviens pas !

_ Moi non plus !

_ Bon les filles, je n’ai pas vraiment envie de discuter plus longtemps de ce sujet. Je préfère aller me coucher mais vous pouvez encore rester là un moment si vous ne faite pas trop de bruit !

_ Ok bonne nuit Mac. Répondirent Mattie et Chloé avant de plaquer un bisou sonore sur chacune de ses joues.

 

Mac regagna sa chambre et  les laissa toutes les deux.

 

_ Je n’en reviens pas !

_ Moi non plus ! Mais, soit il ne veut pas d’elle, soit il est vraiment idiot !

_ Bien sûr que si, il veut d’elle. Il en est raide dingue, c’est lui qui me l’a dit !

_ Ben alors, je ne comprends pas !

_ Moi non plus. Je demanderai à Sturgis s’il en sait d’avantage.

_ Sturgis ?

_ Oui, mais chut ! Nous avons pour mission tous les deux de les réunir, d’ici la Saint-Valentin.

_ Ouh ! Ce n’est pas gagné ! La partie est loin d’être gagnée si tu veux mon avis.

_ Oui, je sais bien mais l’espoir fait vivre !

 

Mattie étouffa un bâillement en prononça ces dernières paroles.

 

_Bon si on allait se coucher nous aussi ! On aura tout le temps de réfléchir à la situation demain.

_ Ouai, bonne idée !

 

Elles partirent se coucher, discutèrent un peu et finirent par s’endormir, le sourire aux lèvres.



26/03/2011
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