Sanrever

3ème partie

La pause gourmande

3ème partie

 

 

Le soir même

Appartement d’Harm

 

_ Qu’est ce que tu as ? Tu as l’air énervé ce soir ? Viens par là je vais te masser.

_ Merci, ça me fera le plus grand bien.

_ Bon alors, tu vas me dire ce qui ne va pas ?

_ Rien, je me suis engueulé avec ma partenaire, encore une fois.

_ Ah, et c’est grave ?

_ Ben en fait, maintenant que tu le dis, je m’en fous et j’ai plutôt envie de passer du bon temps si tu vois ce que je veux dire...

_ Tu es incorrigible.

_ Avec toi toujours.

 

Harm avait la fièvre au corps, en moins de deux secondes, il s’était complètement dévêtu et faisait de même avec Abby. A ce moment là, il avait vraiment les mains les plus rapides de la Navy. Sa relation avec Abby était assez bestiale, ils parlaient peu, savaient en fait très peu de choses l’un sur l’autre. Harm en eut rapidement assez des préliminaires et passa directement à l’action. Il la pénétra violemment et commença un va et vient brutal mais qui convenait parfaitement à Abby.

 

_ Harm mais qu’est ce que tu as fait encore ? Pourquoi est ce que… Oh mon Dieu !

_ Mattie ? !... Mattie sort d’ici !

_ Je… je…

_ Va t’en !

 

Mattie ne demanda pas son reste et sortit aussi vite qu’elle était venue. Elle retourna chez elle et se précipita sur le téléphone pour appeler Sturgis. Trois sonneries plus tard, ce dernier décrocha.

 

_ Sturgis ? C’est Mattie, je crois qu’on a un gros problème, oh mon dieu…

_ Mattie qu’y a-t-il ?

_ Attends, il faut que je m’asseye, je crois que je suis traumatisée à vie là.

_ Je ne te suis pas ?

_ Voilà, en fait je suis partie voir Harm pour lui passer un savon à ma façon et là je suis tombée sur lui en plein ébats sexuels.

_ Quoi ? Ça va toi ?

_ Oui, mais maintenant je comprends mieux pourquoi Mac est dans cet état.

_ Donc il a vraiment quelqu’un !

_ Ben le peu que j’en ai vu m’a amplement suffi, je ne vais pas retourner vérifier.

 

Pendant ce temps dans l’appartement voisin.

 

_ C’était qui ?

_ Mattie, ma pupille.

_ Oh ! Je crois que tu devrais peut être allé lui parler.

_ Oui tu as raison, de toute façon je n’ai plus envie.

_ Pour te dire la vérité, moi non plus. Je vais rentrer, j’espère qu’elle n’est pas trop choquée.

_ J’espère aussi, mais je vais déjà lui passer un sacré savon.

_ Ne sois pas trop dur avec elle. Elle ne pouvait pas deviner que nous étions… enfin tu vois ce que je veux dire.

_ Oui, mais ce n’est pas une raison pour entrer chez les gens comme ça.

_ Bon, calme toi.

 

Elle l’embrasse, se rhabille et quitte l’appartement. Harm se rhabille aussitôt et se dirige à grands pas vers l’appartement des filles. Il se saisit de la poignée et entre sans frapper.

 

_ Mattie, depuis quand tu rentres comme ça sans prévenir ?

_ Harm… je… je voulais te parler.

_ Me parler, et alors ce n’est pas une raison. Tu vois bien que j’étais occupé.

_ En fait j’aurais préféré ne rien voir. Mais ça a répondu à mes questions.

_ Quoi ? Quelles questions ?

_ Qu’est ce que tu as encore fait à Mac !

_ Non mais ce n’est pas vrai ça, de quoi je me mêle.

_ Qu’est ce que tu fais avec une pouffe pareil alors que tu pourrais être avec Mac ?

_ Mattie, arrête tout de suite ou je vais…

_ Tu vas quoi ? Tu as deux mains gauches et tu n’es même pas capable de voir ce qui est le mieux pour toi.

_ Non mais tu as vu sur quel ton tu me parles ? Si tu continues c’est en pension que je vais te mettre.

_ Ça jamais, j’irai vivre avec Mac.

_ Mac…Mac… Mac ! Mais qu’est ce que vous avez tous avec Mac.

_ Ce qu’on a ? On a que c’est une amie et qu’on n’aime pas la voir souffrir et il se trouve que c’est toi qui la fait souffrir.

_ Non mais tu débloques ma fille.

_ Je débloque, mais toi tu réfléchis qu’avec ton deuxième cerveau, ce n’est pas parce que tu en as une grosse que tu dois t’en servir avec n’importe qui !

 

La gifle partit en un quart de seconde et Mattie recula de trois pas, sous la violence du coup.

 

_ Ouai c’est ça gifle moi, mais tu sais que j’ai raison, je sais ce que tu ressens pour elle et toi tu n’as pas le cran de lui dire alors tu t’envoies en l’air avec toutes les cruches blondes que tu croises. Mais tu n’as même pas vu que Mac est raide dingue de toi et que ça la rend malade.

 

Et sur ces dernières paroles, elle quitta l’appartement en courant et en larmes. Elle sortit du bâtiment et partit en direction de chez Mac.

 

 

Appartement de Mac

 

Il était près de minuit, qui pouvait frapper à sa porte à cette heure. Elle se trouvait dans le salon en train de revoir un dossier. Elle se leva et regarda dans le judas. Mattie ! C’était Mattie, mais que diable faisait-elle ici à cette heure. Elle retira la chainette et ouvrit la porte. Elle n’eu pas le temps de prononcer un mot que Mattie s’était jetée dans ses bras en larmes. Elle referma la porte et l’emmena s’asseoir sur le divan.

 

_ Mattie !.... Mattie, chut calme-toi, regarde-moi.

_ Je…

_ Chut Mattie, dis-moi ce que tu as ?

 

Mattie sécha ses larmes et regarda Mac droit dans les yeux.

 

_ Tu veux bien m’adopter ?

_ P…..Pardon ?

_ Harm n’en a rien à faire de moi et des autres, ce n’est qu’un égoïste qui ne pense qu’à lui.

_ Mattie !

_ Quoi, tu ne vas pas le défendre en plus ! Après ce qu’il t’a fait.

_ Mattie de quoi tu parles ?

_ Ben de sa nouvelle cruche !

_ Ah ! Abby.

_ Tu…tu la connais ?

_ Oui et non, ils se sont rencontrés sur le Patrick Henri, c’est l’infirmière de bord.

_ Et ben, elle a de drôles de façons de soigner les malades.

_ Que veux-tu dire par là ?

_ Rien, en fait je les ai surpris en pleine action.

 

Mattie vit le visage de Mac se décomposer à la seconde. Elle n’avait pas pensé à qui elle racontait ça.

 

_ Mac, euh… je suis désolée… je ne voulais pas…

_ Ce n’est rien ! Mais toi comment tu vas ? Ça a du être quelque chose de …

_ Oui et non c’est plus la gifle qu’il m’a donnée après.

_ Harm t’a giflée ?

_ Oui et pas à moitié. Ma joue me brûle encore.

_ Mais je ne comprends pas, ce n’est pas son genre et puis tu ne pouvais pas savoir que…

_ En fait, disons que je l’ai plus ou moins insulté et dit qu’il était un idiot.

_ Mattie, est ce qu’il sait où tu es ?

_ Non ! Et je ne veux pas le voir.

_ Très bien mais je vais le prévenir que tu es ici.

_ Pourquoi tu fais ça ? Je ne comprends pas !

_ Ben pour qu’il ne te cherche pas toute la nuit.

_ Non, ça je sais, mais pourquoi t’inquiéter pour lui. Lui, ça ne lui fait ni chaud ni froid de te faire souffrir.

_ Mattie je…

 

Et là, les paroles de la jeune fille avaient touché dans le mil. Mac s’effondra en larmes dans ses bras.

 

_ Tu es vraiment amoureuse de lui ! Pourquoi tu ne lui dis pas ?

_ Je ne peux pas, je le perdrais définitivement car lui ne ressent pas la même chose.

_ Ouai à d’autre ! Laissons-le se faire un sang d’encre et allons-nous coucher.

_ Mattie je te demande pardon, tu es venue pour trouver du soutien et c’est moi qui m’effondre.

_ Hey ! Ce n’est pas grave ! J’aimerais juste que tout s’arrange et que l’on forme une famille tous les trois ! Mac tu sais, je…. Je suis heureuse de te connaître, je n’ai plus de mère mais je t’ai toi.

_ Merci Mattie, tes paroles me touchent beaucoup mais je crois que tu as raison. Tu as eu assez d’émotions pour ce soir. Allons dormir ! Nous aviserons demain.

 

Pendant ce temps, Harm faisait les cent pas dans son appartement tandis que Jen essayait de le calmer par tous les moyens. Mais au lieu de cela, Harm s’énervait de plus en plus et buvait de plus en plus. Finalement une heure plus tard, il finit par s’écrouler sur le canapé et de bruyants ronflements firent leur apparition. Jen déposa une couverture sur son patron et ami, puis regagna son appartement. Mattie lui avait envoyé un texto l’informant qu’elle se trouvait chez Mac. Soulagée, elle partit elle aussi, rejoindre le pays des songes.



26/03/2011
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