Sanrever

2 ème partie

Sarah Mackenzie

 

2ème partie

 

 

 

10 octobre 1999

Bureau de l’Amiral Chegwidden

 

«… Ne vous inquiétez pas », ces mots n’arrêtaient pas de revenir dans sa tête. Il n’aurait pas dû la laisser partir dans cet état.

 

Flashback, un mois plus tôt

 

_ Mac vous êtes certaine que ça va aller ?

_ Oui, ne vous en faites pas.

_ Prenez soin de vous.

_ Je vous le promets, si vous me promettez en échange de ne dire à personne ce qui s’est passé la nuit dernière.

_ Mais… (Elle avait posé un doigt sur sa bouche pour l’empêcher de protester)

_ Promis.

_ Alors je peux partir sereine. Monsieur, permission d’étreindre l’Amiral ?

_ Permission accordée Colonel.

_ Vous allez me manquer AJ !

 

Il n’eut pas le temps de répondre qu’elle était déjà partie.

 

Fin flashback

 

_ Vous aussi vous me manquez, et j’espère que où que vous soyez, vous allez bien.

 

Il n’avait reçu aucune nouvelle depuis son départ, il savait que cela était courant dans ce genre de mission, mais cela le tracassait tout de même. De plus, la présence de Rabb l’énervait au plus haut point. Il agissait normalement, comme s’il ne s’était rien passé et avait en plus le culot de venir demander des nouvelles de Mac. Mais, il ne pouvait rien faire, rien dire, il en avait fait la promesse.

 

Une semaine plus tard

 

La nouvelle venait de tomber, ce n’était pas possible, Mac était prisonnière des rebelles islamiques du groupe d’Al Kaïda. Aucune rançon n’avait été demandée pour le moment et d’après le peu de renseignements que donnait la C.I.A., on comprenait bien qu’ils ne tenteraient rien et refuseraient toute demande faite pour sa libération.

 

AJ tournait tel un lion en cage, pourquoi avait-il accepté qu’un membre de son équipe soit mis sur une telle mission. Il aurait dû l’en dissuader, mais non, il n’avait rien fait, il l’avait laissé partir.

 

 

1er novembre 1999

 

Enfin un message des rebelles, ce dernier disait simplement qu’ils allaient rendre le Colonel Mackenzie. Un soulagement envahit chaque cœur au JAG. Mais la C.I.A. n’avait pas ce même enthousiasme. Ils ne comprenaient  pas pourquoi ils allaient la libérer, cela n’avait aucun sens.

 

 

8 novembre 1999

 

_ Amiral Chegwidden !

_ …

_ Oui Monsieur l’Ambassadeur.

_ …

_ Comment va-t-elle ?

_ …

_ Non !!!

_ …

_ Merci d’avoir appelé Monsieur l’Ambassadeur, au-revoir.

 

L’ambassade américaine située en Afghanistan venait d’appeler. On venait de leur rendre le Colonel Mackenzie, mais dans un cercueil. L’Amiral retomba lourdement dans sa chaise, pour la première fois il ne savait pas comment annoncer cette tragédie à son personnel. Il ne pouvait refouler ses propres émotions. Il demanda à Tiner de réunir tout le staff d’urgence. Quinze minutes plus tard, il sortit de son bureau, les yeux encore rougis par les larmes.

 

_ Je vous ai réuni pour vous annoncer une bien triste nouvelle, que dis-je, une tragédie. Ce matin, à huit heure trente, heure Afghane, l’ambassade américaine a trouvé devant sa grille un cercueil contenant le corps du Colonel Mackenzie. Le Colonel était une excellente avocate et militaire et elle va nous manquer. Ses Obsèques auront lieux dans deux jours au cimetière d’Arlington.

 

Pas un mot de plus, il avait fait demi-tour et avait regagné son bureau, laissant son personnel accuser le choc de la nouvelle.

 

 

10 novembre 1999

Cimetière d’Arlington

 

La cérémonie venait de s’achever et déjà le cercueil disparaissait peu à peu sous la terre. Harm était toujours au même endroit, ne réalisant toujours pas qu’il venait de dire un dernier adieu à Mac. Perdu dans ses pensées, il ne vit pas son CO s’approcher de lui et ce n’est qu’une fois face à lui qu’il réalisa.

 

_ Monsieur, comment allons-nous faire sans elle ?

 

AJ était en colère, et n’avait pas envie de lui répondre. Pourquoi avait-il fait cette fichue promesse. Il n’avait pas le droit de parler, mais avait besoin de se défouler. Toujours aussi calme, il prépara son poing et lui colla un direct du droit. Harm surprit, s’écroula par terre à la violence de l’impact et lâcha le drapeau de son amie. AJ ramassa ce dernier et lui dit quelques mots avant de partir.

 

_ Vous ne le méritez pas, c’est à cause de vous qu’elle est morte.

 

Puis il partit, laissant Harm à terre.



13/03/2011
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