Sanrever

14 ème partie

Sarah Mackenzie

 

14ème partie

 

 

 

Les années passèrent, les enfants avaient grandi et s’était adaptée à la vie américaine. Après de multiples discussions entre Mac et AJ, ce dernier avait finalement accepté qu’Harm fasse partie de la vie d’Allan. Depuis, Allan vivait chez eux mais passait un week-end sur deux chez son père et la majorité des vacances scolaires. AJ et Mac avaient décidé de ne pas avoir d’enfant ensemble, ils étaient heureux comme ça et en avaient déjà trois formidables.

 

Harm avait demandé le divorce et s’était acheté une petite maison à Fall Church. Il avait pris sa retraite en janvier 2013 et était parti quelque temps se ressourcer à La Jolla. A son retour à Washington, il avait trouvé le courage d’inviter Miriam à diner, leur relation avait commencé ainsi et aujourd’hui ils vivaient heureux tout en gardant leur indépendance.

 

Aujourd’hui Allan fêtait ses seize ans, sa mère avait prévu une fête en famille mais s’était également arrangée avec sa petite-amie pour inviter ses amis du lycée et que la soirée finisse entre ados. La soirée se déroulerait chez Harm.

 

Sarah avait débarqué aux aurores chez Harm avec quelques amis pour préparer la soirée. Ils étaient tombés face à un Harm mal réveillé qui les accueilli malgré tout avec une bonne humeur en échange d’une tasse de café.

 

Pendant ce temps Mac préparait un plateau pour apporter le petit déjeuné à son fils. C’était une tradition qu’elle avait mis en place pour chaque anniversaire lors de son retour aux Etats-Unis. Elle entra sans bruit dans la chambre du jeune homme, déposa le plateau sur le chevet et s’assit au bord du lit. Elle le regarda dormir un moment, elle observait ses traits, il avait grandi, mais avait conservé cette douceur qui faisait sa personnalité. Il avait également conservé ses cheveux mi-longs qui faisaient son charme. Elle était toujours là à l’observer lorsqu’il ouvrit les yeux dévoilant ses iris bleus identiques à celles de son père. Un sourire apparu sur son visage.

 

_ Bonjour maman.

_ Bonjour mon ange. Bien dormi ?

_ Oui, merveilleusement bien. Ptit dej d’anniversaire ?

_ Eh oui ! Bon anniversaire.

_ Ça sent bon et je meurs de faim.

_ Assis-toi je vais te poser le plateau.

_ Hum ça sent bon et ça a l’air bon.

_ Merci.

_ Non reste.

_ Ok.

_ Maman je peux te poser une question ?

_ Oui bien sûr.

_ Tu… tu avais quel âge la première fois ?

_ La première fois de quoi ?

_ Ben tu sais bien, LA première fois.

_ Oh cette première fois, euh… j’avais ton âge.

_ C’est vrai !

_ Oui, tu sais je me suis enfuie de la maison à cet âge-là, puis je me suis mariée.

_ Ah oui, j’avais oublié. Et c’était comment ?

_ Allan !

_ Désolé, je ne voulais pas être indiscret. C’est juste qu’avec Sarah on y pense beaucoup et je…

_ Tu as peur…

_ Oui, je en veux pas lui faire de mal et je… enfin c’est comment la première fois pour une fille ?

_ Je dirais que c’est différent pour chacune. Toi et Sarah partagez ensemble quelque chose de vraiment très fort et je pense que lorsque le moment sera venu ça se fera tout seul. Faut éviter d’y penser et laisser les choses venir d’elles-mêmes.

_ Donc si je faisais l’amour à seize ans, tu ne serais pas fâché ?

_ Non en aucun cas, à condition que tu agisses de façon responsable. Attend-moi ici une minute je reviens.

Mac sortit de la chambre de son fils et revint une minute plus tard.

_ Tien, c’est pour toi, et surtout n’hésite jamais à en demander ou à en prendre dans la salle de bain.

_ Maman ! C’est… c’est gênant !

_ Non, c’est être responsable. Utiliser des préservatifs fait partie du sexe de nos jours et je préfère que tu en aies sur toi au cas où.

_ Ok, je comprends, merci.

_ De rien, bon je file sous la douche avant que tes sœurs ne monopolisent la salle de bain.

_ Dépêche-toi, je crois qu’Ely est réveillée.

 

Mac quitta la chambre de son fils et prit la salle de bain d’assaut avant que l’une de ses filles n’y entre. Mac se trouvait toujours sous la douche lorsqu’Allan descendit à la cuisine, seul AJ s’y trouvait.

 

_ Bon anniversaire.

_ Merci, tu sais si tout le monde vient ?

_ Oulla, c’est ta mère qui a géré, aucune idée. Tu as invité beaucoup de monde ?

_ Pas tant que ça, les Roberts, grand-mère, tonton Sergueï et papa.

_ Quoi ? Ton père va venir ?

_ Ben je l’espère, pourquoi ça te pose problème ?

_ Il est hors de question que cet homme mette les pieds chez moi.

_ C’est mon père ! Il a le droit d’être là le jour de mes seize ans… je ne sais pas ce que tu as contre lui, mais je commence à en avoir assez !

_ Si tu savais la vérité tu ne dirais peut-être pas la même chose.

_ Ah oui ! Et quelle vérité ? Que maman soit sortie avec lui avant toi, tu es jaloux c’est ça !

_ Oh que non, jaloux d’un tel salaud ça ne risque pas, que ta mère lui ai pardonné je ne me l’explique pas après tout le mal qu’il lui a fait.

_ Que veux-tu dire ? Quel mal ?

_ Que sais-tu de ta conception ?

_ Que mes parents ont couché une fois ensemble avant le départ de ma mère pour l’Afghanistan.

_ C’est ce qu’ils t’on dit ?

_ Oui, pourquoi ce n’est pas ça ?

_ Pas exactement mais ce n’est pas à moi de te dire la vérité.

_ Tu en as trop dit alors maintenant fini ! Mon père est un héro de la Marine, je ne sais pas ce que tu veux me dire sur lui mais si tu as une chose à dire, dis-là !

_ Un héro, tu parles d’un héro. Abuser d’une femme tu appelles ça un héro.

_ Qu.. que veux-tu dire ?

_ Tu as très bien compris, tu as vu ta mère souffrir pendant des années, mais d’où venait sa plus grande souffrance à ton avis. Quand j’ai trouvé ta mère ce jour là, elle était méconnaissable, c’est moi qui l’ai accompagné à l’hôpital.

_ Non ! Tu mens, il… il ne ferait jamais une telle chose. Tu racontes des mensonges, tu ne l’aimes pas alors tu dis n’importe quoi.

_ Que se passe-t-il ici ? On vous entend crier dans toute la maison.

_ Pose-lui la question Allan, demande-lui.

_ Maman c’est vrai ? C’est vrai que papa a abusé de toi et que c’est comme ça que j’ai été conçu ?

 

 

 

Mac était devenue toute blanche, puis une colère noire monta en elle, comment AJ avait-il osé dire la vérité à son fils.

 

_ Comment as-tu pu faire une chose pareille ?

_ Sarah écoute, il avait le droit de savoir.

_ Non, va-t-en, sors de chez moi.

 

AJ savait que ça ne servait à rien d’insister, il prit ses clés et parti.

 

_ Maman !

_ Ecoute Allan…

_ C’est la vérité c’est ça ? Pourquoi tu ne me l’as pas dit, pourquoi tu m’as laissé le voir comme un dieu, tu n’avais pas le droit.

_ Allan je…

_ Non ne dis rien, j’ai besoin de prendre l’air.

 

Allan prit les clés de sa voiture toute neuve et partit en claquant la porte. Mac quant à elle s’effondra en larmes sur le sol de la cuisine. Ely et Amy qui avaient entendu les cris de dispute descendirent et trouvèrent leur mère dans cet état, l’une d’elle s’assit par terre et la serra dans ses bras pendant que l’autre prit le téléphone pour appeler Harriet. Harriet ne mit que quelques minutes à arriver.

 

_ Que s’est-il passé ?

_ On a entendu des cris, d’abord AJ et Allan, puis Maman a crié très fort contre AJ et ensuite c’est maman et Allan qu’on entendait. Quand on est descendu il ne restait plus que maman qu’on a trouvée dans cet état.

_ Ok les filles vous voulez bien aller nous faire deux tasses de thé, j’emmène votre mère au salon.

 

Harriet souleva Mac et la remis sur ses jambes, elle était dans un état second, totalement absente. Elle la fit marcher jusqu’au canapé et elles s’y assirent toutes les deux. Harriet regardait Mac et se demandait ce qui avait bien pu la mettre dans cet état.

 

_ Sarah ! Sarah tu m’entends ?

_ Tenez voici le thé.

_ Merci les filles, vous voulez bien nous laisser ?

_ Oui, on sera à l’étage si besoin.

_ D’accord, merci.

_ Sarah tient, ça te fera du bien.

_ Merci.

_ Ah ! tu es toujours parmi nous. Que s’est-il passé ?

_ AJ a tout dit à Allan, et Allan est furieux, il est parti en claquant la porte et…

_ Stop, chut, reprenons depuis le début.

_ Je… je ne peux pas, c’est quelque chose que j’avais enfui au fond de moi et…

_ Sarah, parle-moi, qu’a dit AJ à Allan ?

_ Il lui a dit la vérité sur son père.

_ La vérité ? Quelle vérité ?

_ Je ne t’ai pas tout dit sur cette nuit où Harm et moi avons conçu Allan.

_ Sarah, que s’est-il passé cette nuit là ?

_ Je me suis retrouvée à l’hôpital après qu’Harm ait abusé de moi, c’est AJ qui m’y a conduite.

_ Oh mon dieu, mais… Harm serait incapable d’une telle chose, ce…

_ Harriet écoute, je sais ce que tu te dis mais c’est pourtant la vérité et pour le moment mon fils de seize ans est au volant de sa voiture je ne sais où avec cette nouvelle à avaler.

_ Oh mon dieu. Je vais appeler Bud et Sarah, il faut le retrouver.

_ Merci, merci d’être là, comme toujours.

_ Hé… c’est normal, mais tu aurais du tout me dire bien avant.

_ Je sais, je…

_ Tu ne pouvais pas. Ecoute ne bouge pas, je passe quelques coups de téléphone et je reviens.

 

Harriet appela Bud en premier, elle lui expliqua brièvement la situation sans faire allusion au passé et lui demanda de ne pas quitter la maison au cas où Allan passerait. Après cela elle ne savait pas trop qui appeler, sa fille se trouvait chez Harm avec des amis, qu’allait-elle lui dire et parler à Harm elle n’en avait pas la force. Elle retourna donc au salon avec Sarah pour le moment.

 

_ J’ai eu Bud, si Allan passe chez nous il nous rappelle.

_ Ok, merci ? Tu crois que j’ai eu tort de lui cacher la vérité ?

_ Je ne sais pas. Tu as voulu le protéger. AJ n’aurait pas dû lui dire. Beaucoup de chose se mette en place maintenant, je comprends mieux.

 

Pendant ce temps Allan roulait, il roulait sans savoir où aller. On lui avait menti pendant toutes ces années, tout ce qu’il croyait être vrai n’était qu’un nuage de fumée. Ce père qu’il avait appris à aimer ne valait pas mieux que ces salauds qui les avaient gardés prisonniers pendant dix ans. Tout son monde venait de s’écrouler, il avait besoin de Sarah en ce moment, mais avant il devait se calmer et pour ça il ne voyait qu’une chose à faire.

 

Il prit la première à droite et se dirigea vers Falls Church, il devait voir son père, il devait lui demander des comptes. Il freina d’un coup sec puis coupa le contact. Il descendit de voiture et d’un pas décidé pénétra dans la maison. Là il trouva plusieurs de ses amis affairés à décorer le salon pour son anniversaire, il les salua à peine et se mit à crier pour qu’on l’entende dans toutes les pièces.

 

_ Où-es-tu ? Où te caches-tu ?

Harm qui discutait avec Sarah dans la cuisine reconnu la voix de son fils et senti que quelque chose n’allait pas.

_ Ah, te voilà !

Harm n’eut pas le temps de dire quoi que ce soit que le poing de son fils vint s’abattre sur lui et qu’il tomba à terre. Sarah ne comprenant pas plus la situation se plaça entre les deux hommes pour essayer d’apaiser son petit ami.

_ Comment as-tu pu ? Je te prenais pour un héro et en fait tu n’es qu’un lâche et un salaud.

Harm avait compris, son fils savait, il savait tout.

_ Allan écoute, je…

_ Non, tu as violé ma mère, tu mériterais d’être en prison. Viens Sarah on a plus rien à faire ici.

 

Allan prit la main de Sarah et la traina à l’extérieur de la maison. Ils montèrent en voiture et partirent sans un mot de plus. Harm était toujours à terre. Que pouvait-il ajouter de plus, rien.

 

  

En voiture le silence était de mise, voilà maintenant plusieurs heures qu’Allan roulait. Puis soudain il s’arrêta, face à eux l’océan atlantique. Il coupa le moteur et descendit de voiture. Sarah le suivit, il marchait vite sur le sable et elle devait presque courir pour ne pas trop s’éloigner. Soudain il tomba à genoux, la tête entre ses mains et laissa libre court à son chagrin. Sarah s’approcha de lui puis le serra dans ses bras. Ils restèrent comme ça jusqu’au coucher du soleil, sans un mot. Puis Allan se releva et ils regagnèrent la voiture.

 

_ Allan tu n’es pas en état de conduire jusqu’à Washington. On devrait dormir ici, je vais appeler ma mère pour lui dire où l’on est.

_ Tu as raison, j’ai vu un motel en passant on va s’y arrêter, de toute façon je n’ai pas envie de rentrer.

_ Ok.

 

Sarah appela directement chez Mac, se doutant que sa mère devait s’y trouver.

 

_ Allo !

_ Maman c’est Sarah !

_ Sarah où-es-tu ? On était tous très inquiet.

_ Je suis avec Allan, on a beaucoup roulé, jusqu’à l’océan. Il est tard et on va rester dormir sur place.

_ Comment va-t-il ?

_ Il est chamboulé, il n’est pas encore prêt à rentrer, je vais rester avec lui, il a besoin de moi.

_ Ok ma chérie, surtout tu nous donnes des nouvelles régulièrement.

_ Oui maman, je te rappelle demain.

 

Sarah raccrocha et se tourna vers Allan, il avait le visage fermé et conduisait sans dire un mot, dans quelques minutes ils seraient au motel. Elle le connaissait bien et savait que ça ne servait à rien de le brusquer, il parlerait quand il en éprouverait le besoin. Elle n’avait pas tout saisi à la situation et aurait eu beaucoup de questions à lui poser, mais elle savait que sa curiosité devrait attendre. La voiture ralentit et tourna sur le parking du motel, Allan se gara près de la réception mais laissa le moteur allumé, sans dire un mot Sarah descendit de voiture et alla voir s’ils pouvaient prendre une chambre pour la nuit voir quelques jours. Elle revint au bout de quelques minutes avec une carte pass pour la chambre, Allan regarda le numéro et se dirigea dans la direction de la chambre. Quelques mètres plus loin, il se gara et coupa le moteur.

 

_ Ça va ?

_ Euh oui, c’est plutôt à moi de poser cette question.

_ Je suis désolé de t’entrainer là dedans. Je suis désolé d’avoir gâché ta surprise. Je…

 

Sarah mis un doigt sur sa bouche et d’un regard lui fit comprendre d’arrêté de s’excuser.

 

_ Hé, c’est ton anniversaire, c’est toi qui décide.

_ Merci d’être comme tu es.

_ De rien, bon, on reste assis là ou on va voir à quoi ressemble cette chambre ?

_ On va voir. Sarah, attend… Je t’aime.

_ Moi aussi je t’aime.

 

Ils s’embrassèrent avant de descendre de voiture, puis se dirigèrent vers la chambre. C’était une chambre mal éclairée, avec un mobilier tout simple, un grand lit, une télévision, une petite table et deux fauteuils. Allan s’installa dans un fauteuil et Sarah prit les prospectus de livraison à domicile sur la table avant de s’installer dans le deuxième fauteuil.

 

_ Tu veux manger quelque chose ?

_ Non je n’ai pas très faim.

_ Ok.

_ Mais vas-y toi.

_ Non, non c’est bon.

_ Sarah écoute tu dois mourir de faim, on est parti ce matin et on a passé notre temps à rouler et…

_ A regarder l’océan.

_ Oui, c’est ça. S’il te plait fait moi plaisir, commande-toi à manger.

_ Très bien je vais commander une pizza mais tu m’aideras à la finir… hop, hop, hop, on ne rechigne pas, condition non négociable.

_ Très bien, mais juste pour te faire plaisir. Je vais aller prendre une douche pendant que tu passes la commande.

_ Ok.

 

Allan se trouvait toujours dans la salle de bain lorsque la pizza arriva.

 

_ Allan je peux prendre des sous dans ton portefeuille pour payer ?

_ Oui, il est sur la table.

_ Ok. Voilà monsieur, au revoir et merci.

 

Elle referma la porte et lorsqu’elle se retourna elle découvrit son petit ami sortir de la salle de bain vêtu d’une simple serviette à la taille. Elle l’avait déjà vu torse nu, mais ce n’était pas pareil, le fait de savoir qu’il était complètement nu dessous ce bout de tissu, lui faisait perdre la tête. Allan avait bien vu le changement dans le comportement de sa petite-amie, mais il n’en fit rien, il s’approcha d’elle, lui prit le carton à pizza des mains et le déposa sur la table. Puis il retourna près d’elle et l’entoura de ses bras. Sarah se blottit tout contre lui, elle pouvait entendre son cœur battre dans sa poitrine. Pour le moment ils ne pensaient plus à tous ces soucis, ils étaient restés derrière eux à Washington. Allan savait qu’il n’effacerait pas le chagrin de cette façon, mais c’était son anniversaire et il ne voulait pas que toutes cette journée soit un désastre.

 

Sarah portait une robe à fine bretelles, doucement Allan en fit glisser une le long de son bras, il regarda Sarah au fond des yeux et n’y vit aucune objection, au contraire il pu y lire la même envie, le même désir. Il l’embrassa tendrement puis de ses lèvres parcouru son cou, son épaule puis son bras, jusqu’à embrasser la paume de sa main. Il lui tendit la sienne et l’entraina vers le lit.

 

Attention passage NC17

 

C’était leur première fois et pourtant les gestes venaient tout naturellement, ils se regardaient, se caressaient, s’embrassaient. Dans cette chambre si banale, ils venaient de créer une bulle, leur cocon.  Ils n’étaient pas pressés et prenaient le temps de caresser du bout des doigts chaque parcelle du corps de l’autre. Allan ne put retenir un soupir lorsque Sarah s’empara de son pénis, elle avait un geste timide, elle le frôlait à peine, mais ça lui faisait un de ces effets. Lui pendant ce temps découvrait son intimité du bout des doigts, elle commençait à être humide et son clitoris était déjà gonflé de désir. Elle poussait de légers soupirs qui l’excitaient encore un peu plus. Ils avaient toujours leurs regards ancrés dans les yeux de l’autre. Il se redressa un instant pour saisir son jean sur la chaise et en sortit un préservatif de sa poche. Il le tendit à Sarah pour qu’elle lui mette. D’un geste mal assuré elle le fit glisser le long du pénis, Allan la fit se rallongé et se positionna au dessus d’elle, il ancra ses yeux dans les siens et d’un geste naturel entra doucement en elle.

 

Sarah se mordilla légèrement la lèvre au contact de cette première pénétration, il glissait tout doucement en elle, puis il recula, avant d’aller plus profond. Elle sentait un sentiment de bien être l’envahir. Allan éprouvait un plaisir intense, il aura voulu se lâcher, donner tout ce qu’il avait, là maintenant, mais non, il se devait de prendre son temps, d’apprécier chaque instant et surtout de ressentir le moment où il devrait rompre l’hymen. Il sentit qu’il l’avait atteint, et recula légèrement en elle, il n’osait pas trop, il avait peur de lui faire mal. Sarah le comprit et posa ses mains sur ses fesses pour l’aider à accomplir cet acte, pour se donner à lui. L’hymen se rompit d’un seul coup, Sarah émit un simple gémissement puis ils continuèrent de faire l’amour. Quelques minutes plus tard Allan se retira, défit le préservatif puis alla se blottir contre Sarah. Ils entendirent quelque temps la respiration allaitante de l’autre avant de s’endormir paisiblement.

 

Fin passage NC17 

 

 

 

14 juin 2016

Maison de Harmon Rabb

 

Lorsqu’ils rentrèrent à Washington une semaine plus tard, Allan avait retrouvé sa sérénité qui faisait de lui ce qu’il était. Avant même de passer voir sa mère il voulait discuter avec son père, il voulait comprendre. Il demanda à Sarah de rester dans la voiture, il ne savait pas pour combien de temps il en avait mais il devait le faire seul. Il sonna et attendit qu’on vienne lui ouvrir. C’est Miriam qu’il trouva derrière.

 

_ Bonjour, est-ce que mon père est là ?

_ Bien sûr Allan, entre.

_ Merci. Ça vous dérange si je vous demande de nous laisser seuls ?

_ Euh…

_ Ne vous inquiétez pas je ne vais pas le frapper à nouveau.

_ D’accord, je serais à l’étage si jamais il y a un souci.

_ Ok, merci.

 

Allan se dirigea vers le salon où il trouva son père en train de construire une maquette d’avion.

 

_ Bonjour.

_ Allan !... bonjour.

_ Tu as un moment ?

_ Oui bien sûr. Asseyons-nous sur le canapé, on sera mieux.

_ Ok.

 

Un silence imprégna la pièce, aucun des deux ne savait par où commencer et c’est finalement Harm qui rompit ce silence.

 

_ Je n’aurais pas dû te cacher la vérité.

_ En effet.

_ Je ne veux pas me confondre en excuse, je ne veux pas non plus essayer de me racheter. Je ne vais pas essayer de me défendre ou de nier. J’ai fait du mal à ta mère, beaucoup de mal, et ça malheureusement c’est quelque chose que je ne pourrais jamais effacer et que je garderais en moi à jamais.

_ Pourquoi ?

_ La question que je me pose depuis presque dix-sept ans. Et j’ai toujours la même réponse, « je ne sais pas ». Ta mère était la personne qui comptait le plus à mes yeux et je ne sais pas ce qui m’a pris ce soir-là, je n’ai pas su que je lui faisais du mal.

_ Tu n’as pas su ??? C’est une blague ?

_ Pas du tout, je la désirais tellement, je l’aimais tellement, je pensais que c’était respectif, je l’ai embrassé et elle m’a rendu ce baiser, mais ce baiser a été si fort, je me suis emporté, je n’ai pas été à son écoute, j’ai laissé la bête en moi agir et j’ai fait le pire. Je n’ai l’ai pas entendu me dire d’arrêté, je ne l’ai pas entendu crier, je ne l’ai pas entendu pleurer. Mais lorsque je me suis arrêté, j’ai vu son regard empli de larmes, ça m’a déchiré le cœur et j’ai compris ce que je venais de faire. Elle m’a hurlé de partir et je suis parti, je n’ai même pas essayé de m’expliquer, ce que je venais de faire était sans nom.

_ Tu l’aimais. Et tu…

_ Oui je l’ai violé si c’est ce que tu veux entendre de ma bouche. C’est la première fois que je le dis de cette façon.

_ Comment ne t’es-tu pas tué après ça ! Moi je n’aurais jamais pu vivre en sachant ce que j’avais fait et en la sachant morte en plus.

_ Mais je suis mort ce jour-là et j’ai disparu totalement le jour de son enterrement. Je suis devenu un étranger dans mon propre corps, un observateur de ma vie pathétique et sans saveur. Et c’est toi Allan, oui toi qui m’as ramené à la vie.

_ Pourquoi vous m’avez menti ?

_ Ta mère voulait te protéger, te voir heureux.

_ Je comprends. Elle t’a pardonné n’est-ce pas ?

_ Oui, je ne le méritais pas, mais oui elle m’a pardonné.

_ Je te pardonne aussi dans ce cas. Par contre je ne peux pas te promettre d’être le même qu’avant avec toi. Je ne pourrais pas oublier ce que tu lui as fait.

_ Merci, et je comprends.

_ Bon j’ai su ce que je voulais savoir, je vais te laisser, Sarah m’attend dans la voiture.

_ Très bien. Passe quand tu veux.

_ D’accord.

 

Allan quitta la maison de son père et retourna chez lui avec Sarah. Là il trouva sa mère dans la cuisine devant une tasse de café. Il s’avança vers elle et la serra fort dans ses bras.

 

_ Pardon maman.

_ C’est plutôt à moi de te dire pardon.

_ Je ne crois pas, où est AJ ?

_ Je lui ai dit de partir.

_ Ok

 

Allan regarda sa mère, elle avait les yeux triste, elle aimait AJ, il le savait, mais leurs trop fréquentes disputes avaient eu raison de leur mariage et cette fois AJ était allé trop loin. Il était parti et ne reviendrait plus.

 

Sans un mot de plus il regagna sa chambre.



13/03/2011
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